Entrevues - L'Année dernière à Marienbad
Après mon très court séjour à Besançon histoire d'expédier les affaires universitaires courantes, me voici de retour au festival pile pour voir le film que je désirais tant voir depuis des années : L'Année dernière à Marienbad, film d'Alain Resnais.
France, 1961
Avec :
Delphine Seyrig (la femme)
Giorgio Albertazzi (l'inconnu)
Sacha Pitoëff (l'autre homme)
Françoise Bertin...
Dans le palace d'une ville d'eau allemande, au cours d'une soirée théâtrale, un homme rencontre une femme et s'efforce de la faire se souvenir, ou de la persuader qu'un an auparavant, à Marienbad, elle lui a promis de partir avec lui...
Plus qu'un film, c'est une expérience. Une expérience que l'on se crée et que l'on éprouve face à une histoire, des personnages, un lieu des plus enigmatiques, une atmophère à la fois pesante et légère... Un film expérimental en somme.
On pourra dire que c'est un film ennuyeux, long, vide... Mais qu'est-ce qu'il est beau. Que dis-je "beau" : MAGNIFIQUE. Ce film le plus abouti esthétiquement qu'il m'ait été donné de voir. Un noir et blanc artistique qui fait ressortir toute la profondeur et l'expression des visages, des formes à la fois symétriques et asymétriques.
Un film dont tout le symbolisme caché peut nous donner la clé. Et encore, y'a-t-il vraiment quelque chose à comprendre derrière ce festival qui oscille sans arrêt entre la vie et la mort. Après tout, ce film ne serait-il pas de l'art au service de l'art? C'est peut-être cela la beauté artistique.