En passant par là...

Sur le chemin du retour, après un après-midi passé au Bar de l'U à travailler pour le Festival Lumière d'Afrique et à donner de mes nouvelles à celles et ceux qui me croyaient mort (non, non, et non ! Je ne suis pas mort, je suis Nosferatu, je suis non-mort, que diable !).

Je disais donc : sur le chemin du retour, petit détour par les bords du Doubs, jonchés de Mots Doux. Là, au milieu des habituels Richard Bohringer, des Christiane Colange, des Françoise Dorin et des Jean-François Derec (excellent sans son bonnet rouge, au passage), on pouvait apercevoir et approcher la Prima Donna des Vinovestales.

Martine Coutier était venue rencontrer son public (à moins que ce ne soit son public, ses lecteurs qui étaient venus pour la rencontrer??? Il faudrait le lui demander). Dix années à suer sang et vin, à se tuer à la tâche pour nous livrer le Dictionnaire de la langue du vin, un ouvrage qui ne manque pas d'intéret :

Qu'un vin ait de la "jambe" ou de la "cuisse", nul ne l'ignore, mais qu'il ait de la "mâche", qu'il "renarde", "terroite" ou soit "empyreumatique"... Une langue du vin sensuelle se dévoile dans ce dictionnaire des mots de la dégustation. Du XIIIe à aujourd'hui, en passant de "clairet" à "bodybuildé", voici un voyage savant et gouleyant, rabelaisien et raffiné à travers les terroirs, les modes et les époques. Grâce à ce lexique envoûtant, le verre à la main, et à la manière du précieux nectar qu'il contiendra, cessant d'être "timide", vous apprendrez à vous montrer "bavard", voire "gaillard" et, pourquoi pas ?, "voluptueux"... Un beau livre tout plaisir et ivresse !

Préfacé par une prose de Jean-Claude Pirote, dont "l'auteure" nous avait livré en exclusivité il y a quelques mois toute la poésie, cet ouvrage ne manque pas de nous donner l'envie de caresser quelques bonnes bouteilles pas encore vides ! Des mots de tous les jours qui révèlent, une fois enivrés, des secrets sémantiques encore jamais lexicographiés.